Le permis de diviser permet aux collectivités de soumettre la division d’immeubles existants en nouveaux logements à autorisation préalable dans certains secteurs.
La création de logements issue de la division d’immeubles existants est dans ce cas soumise à autorisation préalable.
Le cadre juridique du permis de diviser est prévu par les articles L.126-18 et suivants du code de la construction et de l’habitation.
Vous trouverez les réponses à ces questions dans cet article.
Le permis de diviser est requis dans les secteurs délimités par l'administration. Les secteurs concernés par le permis de diviser étant délimités par les communes ou les EPCI compétents en matière d’habitat.
Il existe deux types de secteurs dans lesquels les collectivités peuvent instaurer le permis de diviser :
Dans les zones soumises à permis de diviser, les travaux conduisant à la création de plusieurs locaux à usage d'habitation dans un immeuble existant sont soumis à autorisation préalable du maire ou du président de l’EPCI compétent en matière d’habitat.
Aucun permis de diviser n'est donc requis s'il y a création de lots sans travaux.
La demande doit être déposée auprès de la commune ou de l’EPCI compétent en matière d’habitat.
Le délai d’instruction est d’un mois à compter de la réception de la demande.
Le défaut de réponse dans ce délai vaut délivrance d’une autorisation tacite.
Le permis de diviser requis dans les zones délimitées d’habitat dégradé peut être refusé si la division contrevient aux cas d’interdiction prévus par l’article L.126-17 du code de la construction et de l’habitation.
A savoir, notamment :
Ce même permis de diviser peut également être refusé ou délivré avec conditions si les locaux créés sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité des occupants et à la salubrité publique.
Quant au permis de diviser requis les zones de mixité sociale, il peut être refusé si les nouveaux locaux à usage d'habitation ne respectent pas les règles de mixité sociale prévues par le plan local d’urbanisme.
En cas de travaux soumis à autorisation d’urbanisme, le permis de construire ou la déclaration préalable tient lieu du permis de diviser en cas d'accord de l'autorité compétente pour délivrer cette même autorisation préalable (article R.425-15-2 du code de l’urbanisme).
Des sanctions sont applicables en cas de défaut d'autorisation lorsque le permis de diviser est requis.
En cas de division faite sans permis de diviser, lorsqu’il est requis, une amende peut être prononcée par le préfet de département, au plus égale à 15 000 €, après respect d’une procédure contradictoire.
L'amende est proportionnée à la gravité des manquements constatés et ne peut être prononcée plus d'un an à compter de la constatation des manquements.
En cas de nouveau manquement dans un délai de trois ans, le montant maximal de cette amende est porté à 25 000 €.
Le permis de diviser permet aux collectivités de soumettre la création de logements à autorisation préalable dans certains secteurs d’habitat dégradé ou soumis à certaines obligations de mixité sociale.
Dans ces secteurs, les travaux conduisant à la création de plusieurs locaux à usage d'habitation dans un immeuble existant sont soumis à autorisation préalable du maire ou du du président de l’EPCI compétent en matière d’habitat.
La demande doit être faite auprès de la commune ou de l’EPCI compétent en matière d’habitat.
La création de logement issue d’une division d’un immeuble existant ne peut dans ce cas être faite qu’après obtention du permis de diviser sous peine de sanction.
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